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Conférence d’Olivier Ferlatte

Conférence annulée pour cause de pandémie de coronavirus

Pour la quatrième séance de sa nouvelle saison dédiée à la question du genre, le cycle de conférences « La santé en débat », organisé par Alexandre Klein (Université d’Ottawa), Lise Dassieu (CRCHUM), Pierre-Marie David (Université de Montréal) et Ana Cecilia Villela Guilhon (Université de Sherbrooke) dans le cadre des activités du réseau Québec Sciences Sociales et Santé (Q3S) est heureux de recevoir :

Olivier Ferlatte

École de santé publique de l’Université de Montréal

Pour une conférence intitulée


Genre, sexualité et classe sociale : Comprendre le suicide chez les hommes gais et bisexuels


Elle se déroulera le jeudi 26 mars 2020 à 17h à l’Université du Québec à Montréal, salle N-8510.

Entrée libre et gratuite

Le suicide est un enjeu de santé publique important et l’une des principales causes d’hospitalisation et de décès au Canada. Alors que le suicide touche principalement les hommes, les hommes gais, bisexuels et bispirituels (GBB) sont particulièrement à risque. En effet, ils sont quatre fois plus susceptibles de faire une tentative de suicide que leurs homologues hétérosexuels. Malgré cette inégalité, il y a peu d’interventions de prévention du suicide destinées aux hommes GBB au Canada. Cette présentation portera sur le processus et les résultats d’une recherche photovoix visant à mieux comprendre les réalités des hommes GBB qui envisagent le suicide afin d’identifier des pistes d’intervention. Ancrées dans une perspective intersectionelle, les analyses des photos et des entrevues soulignent plusieurs facteurs de risques qui se recoupent tels que les normes masculines, l’homophobie, la précarité financière et l’isolement social. Le projet a aussi permis d’identifier plusieurs pistes de solutions en plus de souligner la résilience de la communauté GBB.

Conférence de Geneviève Rail

Pour la troisième séance de sa saison dédiée à la question du genre, le cycle de conférences « La santé en débat », est heureux de recevoir :

Geneviève Rail

Université Concordia


Pour une conférence intitulée


Cancer et minorités sexuelles et/ou genrées :
incommensurabilité des savoirs biographiques et biomédicaux


Elle se déroulera le jeudi 5 mars 2020 à 17h
à l’Université du Québec à Montréal, salle N-8510.


Entrée libre et gratuite


Le projet sur les « Marges du cancer » constitue la première étude nationale financée par le Canada qui s’intéresse aux relations complexes entre le genre, la sexualité, la mobilisation de discours et de savoirs liés au cancer, et les expériences des personnes QLBT (queer, lesbiennes, bisexuelles et trans) en ce qui a trait aux soins associés au cancer. L’étude a été conçue pour mieux comprendre, entre autres, comment la sexualité et le genre sont constitutifs des réseaux biopolitiques complexes de savoirs sur le cancer, ces derniers façonnant l’accès aux savoirs et leur application dans la prise de décision en matière de traitement. Des entrevues ont été menées auprès d’un groupe diversifié (N=81) de patient.e.s atteints d’un cancer du sein ou gynécologique et appartenant à une minorité sexuelle ou de genre. L’analyse des récits révèle comment ces patient.e.s ponctuent le processus prévu de prise de décision en matière de traitement d’efforts persistants pour résister, contrecarrer ou gérer la possibilité de discrimination et la probabilité d’effacement institutionnel dans les établissements de soins. De plus, cette analyse permet d’améliorer notre compréhension des difficultés entourant : a) la divulgation de l’orientation sexuelle ou de l’identité de genre dans les établissements de soins ; b) la prise de décision en regard du traitement compte tenu des communications problématiques avec les professionnels de la santé ; c) le « traitement » du genre quand le cancer devient un site de résistance, de réparation ou de perturbation des récits biographiques ; et d) les traitements liés au cancer compte tenu de leur impact sur le genre ressenti. Les résultats de l’étude illustrent les exigences que le cancer impose aux patient.e.s QLBT de chorégraphier l’accès aux savoirs et aux soins à travers des champs de savoirs significativement distincts et parfois incommensurables.

Conférence Denise Medico

Pour la deuxième séance de sa nouvelle saison dédiée à la question du genre, le cycle de conférences « La santé en débat », est heureux de recevoir :

Denise Medico

Université du Québec à Montréal

Pour une conférence intitulée

Concevoir les genres non cis et repenser le genre en santé (mentale)

Elle se déroulera le jeudi 13 février 2020 à 17h

à l’Université du Québec à Montréal, salle N-8510.

Entrée libre et gratuite

Les pratiques et les recherches « psy » actuelles bricolent des compréhensions qui essayent de penser les genres en dehors d’un système normatif. Nous discuterons dans cette présentation de comment les logiques cliniques en santé mentale, à comprendre comme des systèmes de soin basés sur des théories de ce qu’est l’humain.e et la santé, se heurtent à des limites théoriques internes lorsqu’elles envisagent les genres non cis. Nous défendons l’idée que de repenser radicalement les genres en santé mentale n’est possible qu’en questionnant le socle des théories, c’est à dire nos conceptions de l’expérience humaine.

Conférence Stéphanie Pache

Pour bien commencer la nouvelle année, nous avons le plaisir de vous convier à la séance inaugurale de notre nouvelle saison du cycle de conférence « La santé en débat », consacrée cet hiver à la question du genre. Nous aurons le plaisir d’accueillir

Stéphanie Pache

Université du Québec à Montréal

Pour une conférence intitulée

Santé mentale : l’emprise du genre

Elle se déroulera le jeudi 23 janvier 2020 à 17h

à l’Université du Québec à Montréal, salle N-8510.

Entrée libre et gratuite

La santé en débat – Hiver 2020

La santé au prisme du genre

Cycle de conférences
« La santé en débat » Hiver 2020


Organisé par Alexandre Klein (Université d’Ottawa), Lise Dassieu (CRCHUM), Pierre-Marie David (Université de Montréal) et Ana Cecilia Villela Guilhon (Université de Sherbrooke) pour le réseau de recherche Québec Sciences Sociales et Santé (Q3S)


Un jeudi par mois, à 17h, à l’Université du Québec à Montréal (salle N-8510)
Gratuit et ouvert à tou.te.s


Violences obstétricales et gynécologiques, remises en question régulières du droit à l’avortement, chirurgies imposées à des enfants intersexes, pathologisation des personnes LGBTQI+ ou stérilisation forcée de femmes autochtones. L’actualité nous rappelle régulièrement l’importance (et la violence) des enjeux de genre dans le domaine de la santé. Quand on sait que la médecine fut l’un des principaux espaces de constitution, puis de légitimation de la distinction binaire du genre au cours de la période contemporaine, difficile de s’en étonner. L’Organisation Mondiale de la
Santé a d’ailleurs défini le genre comme un déterminant des inégalités de santé, soulignant ainsi les effets des normes genrées, et des rapports de pouvoir qui en découlent, sur l’état de santé des personnes et leur accès aux soins. Mais, si l’analyse en termes de genre s’est progressivement imposée dans différentes institutions (ONG, internationales, pouvoirs publics), ce fut souvent au prix d’une neutralisation de ses dimensions politiques.
En effet, le genre ne peut se résumer à un « déterminant » de la santé sur lequel on pourrait agir pour réduire les inégalités. Parce qu’il façonne en profondeur et depuis longtemps les questions de santé, le genre apparaît davantage comme une grille d’analyse puissante de leurs enjeux contemporains, tout comme la santé peut en retour constituer un prisme pertinent pour analyser les sociétés patriarcales. En témoigne la prégnance du sexisme, du cis-sexisme et de l’hétérosexisme dans les différents espaces de la santé, de la prévention à la prise en charge des personnes malades,
en passant par la pratique des soins, mais aussi les conséquences des politiques d’austérité dans ce domaine. Le genre se doit donc d’être interrogé dans ces différentes dimensions si on souhaite réinventer nos manières de penser et de faire de la santé, en évitant notamment l’écueil de la binarité essentialiste qui ramène les différences de genre à la dimension biologique des sexes masculin et féminin et naturalise ainsi des inégalités sociales comme s’il s’agissait de propriétés humaines fondées biologiquement.
Mais en quoi consisterait alors une santé prenant en compte la problématique du genre ? Et quels seraient les enjeux épistémologiques et politiques de sa conceptualisation et de sa mise en pratique ? Autrement dit, comment penser la santé en intégrant la diversité des identifications de genre, mais aussi la diversité des normes culturelles liées au genre, et ce sans imposer des normes occidentalocentrées ? Ce sont quelques-unes des questions que nous souhaitons aborder au cours de cette nouvelle saison de « La santé en débat ».


Jeudi 23 janvier 2020 : Stéphanie Pache (Université du Québec à
Montréal) : Santé mentale: l’emprise du genre


Jeudi 13 février 2020 : Denise Medico (Université du Québec à
Montréal) : Concevoir les genres non cis et repenser le genre en santé

Jeudi 5 mars 2020 : Geneviève Rail (Institut Simone de Beauvoir,
Université Concordia) : Cancer et minorités sexuelles et/ou genrées :
incommensurabilité des savoirs biographiques et biomédicaux


Jeudi 26 mars 2020 : Olivier Ferlatte (École de santé publique de
l’Université de Montréal) : Genre, sexualité et classe sociale : Comprendre
le suicide chez les hommes gais et bisexuels

Jeudi 16 avril 2020 : Guillaume Cyr (Université du Québec à Montréal)
et Maude Bouchard-Fortier (Illustratrice) : Rédiger un livre d’anatomie
sexuée inclusive pour les jeunes

Jeudi 7 mai 2020 : Muriel Mac-Seing (École de santé publique de
l’Université de Montréal) Les intersections plurielles entre le genre et la
santé: les cas du handicap et de la santé mondiale


Conférence Bénédicte Ramade

Pour la dernière séance de sa nouvelle saison dédiée à la santé environnementale, le cycle de conférences « La santé en débat. Recherches francophones en sciences humaines et sociales sur la santé », organisé par Alexandre Klein (Université d’Ottawa), Gabriel Girard (ESPUM) et Pierre-Marie David (Université de Montréal) dans le cadre des activités du réseau Québec Sciences Sociales et Santé (Q3S) est heureux de recevoir :

 Bénédicte Ramade

Université de Montréal

 Pour une conférence intitulée

De la pollution à l’empoisonnement, arts de l’Anthropocène.

Elle se déroulera le mercredi 4 décembre 2019 à 17h

au Pavillon Paul-Gérin-Lajoie de l’Université du Québec à Montréal, salle N-8510.

Alors que les formes artistiques du déchet se sont cristallisées depuis plusieurs décennies sur la sélection, l’indexation et la collection de spécimens d’une part, l’incorporation de matériaux dans des activités de recyclage et de réhabilitation de l’autre, autant de pratiques exposées et commercialisées, l’empoisonnement des sols, de l’eau, de l’air, des organismes, ont jusqu’ici généré des initiatives tout autres, notamment en raison de la discrétion des éléments toxiques, enterrés ou volatiles.

Ce sont notamment des enquêtes visuelles comme celle menée par Sharon Stewart au Texas à la fin des années 1980, emblématiques d’un positionnement citoyen de l’art, qui se sont fait un devoir d’alerter populations et pouvoirs publics des dérives industrielles. De même, la recherche de solutions curatives et réhabilitatives dans l’espace public avait pu constituer le dessein d’artistes comme Patricia Johanson. Mais il apparaît à la faveur de plus récentes productions que le poison n’échappe pas pour autant au quasi-fétichisme des objets retrouvés. Ainsi, les pratiques de l’échantillonnage ont, elles aussi, cours, depuis la collecte jusqu’à la conservation de matières plus ou moins nuisibles (Pentecost, Pinsky, Sabraw), enrichissent le cabinet de curiosités de l’Anthropocène et son cortège d’hybrides et de créations monstrueuses.

Jusqu’à l’ingestion. Comprenant que nous faisons corps et assimilons dans notre ADN ce que nous ingérons, certains artistes offrent au spectateur mû en cobaye, la possibilité de réaliser de l’intérieur la toxicité. Ces expériences et ces rapprochements physiques qui vont jusqu’à l’ingestion de produits toxiques, permettraient-elles de ressentir la « carnalité » qui complète chez Elizabeth Povinelli la corporalité́, en jouant sur les paramètres du danger corporel et du dégoût ? Cette communication entend interroger ces changements de paradigme et leur lien avec la condition anthropocène actuelle.